Des mois d’inactivité forcée pendant la crise sanitaire ont entrainé une prise de recul par rapport aux conditions de travail pénibles imposées par certains métiers, qui sont de moins en moins acceptées. Dans le même temps, les travailleurs de première ligne ont donné l’image d’équipes au front souvent malmenées. Rejet de certains métiers, souhait de télétravail, recherche de sens, aspiration à la mobilité qui entraine de fait une plus forte volatilité des collaborateurs, toutes ces évolutions interrogent la capacité des collectivités territoriales à proposer des conditions de travail attractives et une qualité de vie au travail qui soit compétitive sur le marché de l’emploi. Peut-on réellement parler d’une inversion du rapport de force entre employeurs et candidats ? De toute évidence, les évolutions du rapport au travail mettent les recruteurs au pied du mur dans tous les secteurs. Qu’en est-il dans la territoriale ?

Mais aussi, quelles sont les incontournables évolutions managériales ? Responsabilisation, management par la confiance, circuits courts de décision, moins de verticalité et davantage de travail collaboratif…. Incontournables en temps de crise, ces avancées ont en partie perduré, mais peut-être insuffisamment. Comment faire en sorte que les agents ne se sentent pas « empêchés » dans leur travail, qu’ils développent leur autonomie et voient les impacts de leur investissement, qu’ils trouvent du sens à leur action ? A charge au dirigeant territorial, premier manager de sa collectivité, d’impulser les changements qui permettront de répondre à ces aspirations.

Intervenants :

Thomas Fromentin, vice-Président d’Intercommunalités de France, Président de l’Agglo Foix-Varilhes
Daniele Linhart, sociologue, directrice de recherches émérite au CNRS
Laurence Quinaut, Directrice générale des services, Rennes Métropole

Animatrice : Nora Hamadi, journaliste à Arte et France Culture